FROM THE BLOG

De la pertinence du concept de signal faible en intelligence économique | outilsfroids.net | 23/03/2018

Christophe Deschamps (Consultant et formateur en veille stratégique, intelligence économique, social KM et mindmapping) : Lorsque j’ai débuté ma formation en intelligence économique il y a de cela quelques années (22 ans en fait 🙁 ) l’une des premières notions dont j’ai entendu parler est celle de « signal faible », à savoir, selon la définition d’Ansoff et McDonnel :

« Un fait à propos duquel seules des informations partielles sont disponibles alors qu’une réaction doit être entamée, si l’on veut qu’elle soit parachevée avant impact sur la firme de l’évènement nouveau »
Depuis quelques temps déjà l’intérèt de cette notion pour l’intelligence écomomique est sérieusement questionnée par certains chercheurs. C’est par exemple le cas de Camille Alloing et de Nicolas Moinet qui expliquent dans un article d’octobre 2017 que ces fameux signaux faibles n’ont malheureusement pas permis d’anticiper les attentats de Paris malgré que certains terroristes aient été fichés et surveillés. Même son de cloche chez Philippe Silberzahn qui, dans un article rédigé quelques semaines plus tôt, prend l’exemple de Pearl Harbour et explique que

« La marine américaine base donc son refus d’envisager une telle attaque sur deux hypothèses fortes qui semblent tout à fait raisonnables à l’époque : d’une part sur l’impossibilité technique et d’autre part sur le fait qu’il semble suicidaire qu’un petit pays comme le Japon se sente capable d’attaquer un pays aussi puissant que les États-Unis. »

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.